Ivresses
Pour un verre de vin rouge,
Alors que dans ce bouge
Les mouches tournoyaient sans jamais se poser,
Solide et fraternelle l’amitié s’est scellée.
Et ils sont repartis chacun de leur côté
Sans jamais s’oublier et toujours se chercher.
C’est un verre de vin blanc qui donne le frisson,
Il emporte leurs corps dans une valse lente
Qui musette musarde, se glisse sous les jupons
Puis devient tourbillon, leur fait perdre raison.
Le soleil s’est éteint sur les coteaux viennois,
La valse s’est suspendue aux treilles de la vigne.
Ils se sont exilés fuyant leur désarroi.
C’est un verre de vin bleu dans le fond de tes yeux
Qui se noient dans un ciel limpide et infini
Éternité mystère d’un au-delà secret
Promesse d’un univers dont on ne connaît rien
Où brillent des soleils et chantent les étoiles.
M.-J. T.
Joli ! Bien rythmé.